Tous les malaises ressentis dans les relations privées ou professionnelles ont un point commun : l’absence d’échanges personnels. La peur de l’autre et de la différence pousse à se méfier ou à rester en retrait, à éviter de dire ce qu'on pense de peur d'être vulnérable. Ainsi, on ne s’implique pas dans de vrais échanges. Il est donc nécessaire de repérer ce qui entrave les relations : blessures, déséquilibres, fantasmes, manipulations, peurs…
Une croyance très répandue consiste à penser que les autres devraient comprendre. Si certains signaux peuvent paraître évidents pour la personne qui les envoie, ce n'est pas nécessairement le cas pour celle qui les reçoit. Au contraire, rien ne vaut un message clair et explicite. Il est beaucoup plus aidant de croire que l'autre fait du mieux qu'il peut avec ce qu'il a. Une habileté précieuse, en matière de communication, est d'être capable de se mettre à la place de l'autre.
Les bons communicateurs croient aussi que pour obtenir ce que l'on veut, il est nécessaire de demander clairement et de vérifier si son message est compris comme on veut le transmettre.
Mais que faire si nous n'avons pas de collaboration ? Ou encore si la personne qui a le problème n'accepte pas de se manifester ?
- Il convient davantage de se révéler soi-même que d'analyser l'autre ou d'essayer de faire de la psychologie de salon, c'est-à-dire d'interpréter à notre façon son attitude. Si l'autre personne ne répond pas, elle a tout de même entendu. Ne répétez pas tout le temps le même sermon. On peut aussi communiquer, et très bien même, sans être du même avis. Il n'est pas nécessaire non plus de se convaincre mutuellement.
Communiquer c'est parler, bien sûr, mais c'est surtout écouter.
C'est aussi développer sa capacité à utiliser un langage clair et précis.
Lorsque l'autre entre dans les accusations, dites-vous ceci:
«L’individu incrimine chez autrui ce qui lui répugne, le déstabilise ou l’indispose le plus (en) lui-même. La désignation d’un éventuel défaut dépend du référentiel d’origine (familial le plus souvent). Les défauts ne sont pas innés, ils sont induits par l’environnement selon certains schémas : l’éducation (…) ; la religion ou une « philosophie » (…) ; les déséquilibres des parents…Faire le tri entre les défauts réels et les défauts imaginaires nécessite un long et honnête travail d’introspection (…).».
Extrait du livre "Vivre en relation" écrit par Gilles Pho et Saverio Tomasella
Il nous arrive que certaines personnes tentent de nous dire qui nous sommes sous forme de dénigrement. Je suis contente d'avoir fait ce long travail d'introspection par le passé pour faire ce tri et pour gagner suffisamment d'estime en moi-même pour ne pas me laisser démolir par ces fabulations alors un toast à ma victoire contre les incriminations des autres.
N'OUBLIEZ PAS qu'il n'y a personne de mieux que vous pour connaître vos réels défauts, que personne ne peut vous dire qui vous êtes.
Si, d'autre part, vous savez que vous allez blesser quelqu'un, faite-le en ayant cette phrase en tête.
"Ca prend seulement quelques secondes pour blesser quelqu'un, mais ça peut prendre des années à guérir".